Colisée, le théâtre des gladiateurs

Colosseum
Colosseum
Théâtre de combats épiques entre gladiateurs, entre hommes et bêtes féroces et même lieu de batailles navales, le Colisée est l'un des monuments les plus visités d'Italie, grâce à son histoire millénaire et à son architecture unique.

Connu depuis le Moyen Age sous le nom de Colisée en raison de la présence d’une statue colossale dans son voisinage immédiat, l’Amphithéâtre Flavien est considéré comme le symbole de la ville de Rome. Tout ça grâce à sa grandeur structurelle, qui lui a valu le titre de plus grand amphithéâtre du monde, mais aussi symbolique, reflétant la splendeur de l’Empire romain. Construit en travertin et en tuf non loin du Forum romain – l’ancien centre politique de la ville – vers le 1er siècle après J.-C. sur ordre des empereurs de la dynastie flavienne et destiné à accueillir des spectacles d’un grand attrait populaire, le bâtiment a changé plusieurs fois de visage et de fonction au fil des siècles.

Mais comment et où vivaient les Gladiateurs ? Où étaient gardées les bêtes féroces utilisées pour les combats bien-aimés et comment l’amphithéâtre a-t-il réussi à changer de visage et de décor si rapidement ? La réponse se trouve dans la zone située sous ce qui était autrefois le champ de bataille.

Sous un sol en maçonnerie et en bois, recouvert de sable pour absorber le sang des tueries, l’arène ovale disposait en effet de pièges et de treuils qui communiquaient avec le sous-sol et servaient pendant le spectacle à soulever les cages contenant des bêtes féroces. Les gladiateurs, en revanche, vivaient dans des conditions très dures et s’entraînaient dans les « écoles de gladiateurs » situées près de l’amphithéâtre et accédaient au Colisée par deux entrées monumentales.

Comme en témoignent les différents étages du bâtiment, marqués de l’extérieur par des arcs et des piliers de pierre, et par des ordres de marches différents à l’intérieur, la structure de l’amphithéâtre était divisée en classes sociales : plus le statut était élevé, plus on s’asseyait près de l’arène. L’empereur, les sénateurs et les membres de l’aristocratie locale ont assisté aux représentations depuis une position privilégiée, les anciennes tribunes. A la fin des combats, si l’un des combattants n’avait pas déjà péri au combat, c’était l’Empereur lui-même qui décidait, d’un simple signe du pouce, du sort du gladiateur ou de l’esclave perdant.

Avec l’abolition des jeux de gladiateurs et la fin de l’Empire romain, le Colisée a connu un déclin progressif, jusqu’à ce qu’il soit utilisé au Moyen Âge et à la Renaissance comme carrière de matériaux. C’est précisément à ces déprédations de la pierre et des matériaux précieux, en plus de l’effet du temps, que nous devons l’aspect actuel. Son histoire glorieuse et sa magnifique silhouette qui se détache sur le panorama romain ne cessent pourtant pas de séduire des millions de touristes chaque année.